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De façon générale, il s'agit de produits qui sont principalement fabriqués ou transformés en France. Pour le textile, cela inclut souvent la filature, le tissage, la teinture et la confection.
Plusieurs facteurs viennent nous encourager à privilégier le ‘Made in France » dans l’achat de nos vêtements mais encore faut-il bien en comprendre les enjeux.
Les estimations récentes indiquent que seuls 5% à 10% des vêtements vendus en France sont effectivement fabriqués en France.
Ce chiffre reflète des efforts croissants pour promouvoir la production locale, bien que la majorité des vêtements soient encore importés.
L’industrie textile est considérée comme la 4eme industrie la plus polluante au monde :
- elle représente 10% des émissions annuelles de gaz à effet de serre
- elle consomme 4% de l’eau potable dans le monde
En fait tout ceci couvre une réalité industrielle complexe, mais aussi un mode de consommation dont nous sommes responsables, plusieurs facteurs expliquant en effet cet impact, voici quelques explications :
Encourager une mode plus éthique, fabriquée dans des conditions mieux contrôlées, dont le Made in France est bien évidemment un acteur majeur.
Utiliser des matériaux écologiques et durables, comme le coton biologique, le lin, le chanvre, et les fibres recyclées, encourager des pratiques de production éthique, assurant des conditions de travail décentes et un salaire équitable pour les travailleurs sont des priorités qui demandent un vrai encadrement de la production, et un respect de règles.
Favoriser l’émergence de nouvelles technologies moins polluantes (ex teinture), produire de nouvelles fibres plus « eco friendly » sont des préoccupations scientifiques majeures.
Ceci devra aller de pair avec l’encouragement d’une économie plus circulaire qui favorise réparation, raccommodage, réutilisation, upcycling, et recyclage des
vêtements.
Et puis bien sûr, il est fondamental d’encourager les consommateurs à consommer différemment : moins, mieux, de façon plus durable, et à les informer sur les enjeux.
Favorisée par les innovations technologiques, l’importation du coton, l’industrie connait un essor important jusqu’à la seconde guerre mondiale, notamment dans les régions du nord, et dans la région Rhône Alpes, la France était alors un leader mondial pour les vêtements et les textiles.
La délocalisation s’est accélérée dans les années 1980 pour diminuer les coûts de production et faire face à une demande croissante et à une concurrence agressive.
Enfin, dans les années 1990-2000, la Chine, l'Inde, le Bangladesh et d'autres pays asiatiques sont devenus les principales destinations pour la production textile, en raison de leurs coûts de production extrêmement bas.
Les impacts sont de plusieurs types, tous aussi graves les uns que les autres :
L’industrie textile a périclité, occasionnant la fermeture d’usines textiles, la perte d’emplois, la désindustrialisation de régions entières.
La production a été externalisée vers des pays avec des régulations environnementales moins strictes, augmentant ainsi la pollution globale.
Cette réalité a aussi été à l’origine de disparition de compétences et de savoir-faire traditionnels, qu’il faut réapprendre.
Un exemple intéressant concerne le lin : si la France est le premier producteur mondial de lin, jusqu'à récemment, la majorité du lin français était exportée pour être transformée à l'étranger, principalement en Chine.
De très gros efforts sont en cours aujourd’hui pour réintégrer ce savoir-faire en France !
Le Made in France représente une opportunité pour revitaliser certaines régions et promouvoir une mode plus durable et responsable.
L’appétence du consommateur pour des produits locaux, de qualité, produits par des artisans ou des entreprises perpétuant le savoir-faire français est un moteur important en faveur du made in France.
Créateur d’emplois locaux, le Made in France stimule certaines régions historiques et participe au rayonnement de l’image de marque française à l’étranger.
Obéissant à des normes plus strictes que dans certains pays étrangers, même si cela a un coût, le Made in France réduit l’impact environnementale de la Mode, en diminuant l’empreinte carbone liée au transport, en promouvant des méthodes de production plus durables, et des normes strictes, favorise le réemploi, la diminution des déchets et une économie plus circulaire.
Enfin le Made in France a un vrai impact social et sociétal : via un respect de conditions de travail décentes, et via une sensibilisation accrue des consommateurs aux enjeux d’une consommation de mode plus responsable, plus durable et plus éthique.
La marque Green Bobine s’inscrit fortement dans ce besoin de changement de notre consommation de vêtements via la réparation créative, la transformation, la personnalisation, que ce soit avec nos kits de broderie-réparation, nos patrons de réparation et d’upcycling.
Nous encourageons donc le fait d’agir sur sa mode, en France, de faire durer ses vêtements, de les réparer, de les transformer plutôt que d’acheter des vêtements neufs importés.
Mais ce n’est pas tout !
Nos choix de matières premières prennent en compte ce critère et nous nous efforçons de le respecter le mieux possible en restant transparent .
- Les fils de broderie que nous sélectionnons sont produits par DMC.
DMC est l'une des marques les plus connues au monde pour ses fils à broder.
Fondée en 1746, cette entreprise française fabrique une large gamme de fils, y compris les fameux fils à broder moulinés en coton, utilisés dans la broderie et le point de croix, qui sont fabriqués dans l’usine historique à Mulhouse.
Les fils DMC sont réputés pour leur qualité, leur résistance et leur éclat de couleurs.
Les volumes sont impressionnants : plus de 500 couleurs de fils disponibles et une production quotidienne de 1 million d'échevettes de fil à broder dans l’usine en Alsace !
Les fils à broder DMC sont certifiés Oeko-Tex Standard 100, ce qui signifie qu'ils sont testés pour les substances nocives et répondent à des critères de sécurité environnementale et humaine stricts. Cette certification garantit que les produits DMC sont fabriqués dans des conditions respectueuses de l'environnement et sans substances dangereuses.
Les aiguilles que nous vous proposons proviennent de BOHIN : une marque française emblématique, considérée comme un exemple parfait de l'artisanat et du savoir-faire "Made in France".
Fondée en 1833 par Benjamin Bohin, cette entreprise est devenue un leader mondial dans la fabrication d'aiguilles et d'épingles. Sa réputation repose sur une tradition d'excellence.
Chaque étape de la production, de la sélection des matières premières à la finition des aiguilles, est réalisée en France. Ce processus rigoureux assure des produits d'exception, reconnus pour leur durabilité et leur performance.
L'entreprise utilise des matériaux respectueux de l'environnement et s'efforce de réduire son empreinte carbone. La production locale permet également de soutenir l'économie française et de préserver les emplois dans la région.
Nous vous conseillons de visiter la manufacture BOHIN , située à Saint-Sulpice-sur Risle !
- Pour toutes les autres matières premières nous cherchons systématiquement une alternative en France ou en Europe, comme le fameux papier hydrosoluble de broderie, qui lui est fabriqué en Allemagne.
- Par ailleurs nous allons favoriser l’emploi de produits recyclés comme les coupons de jean contenus dans certains kits qui proviennent du Secours Populaire de Verrières le Buisson, ou les boutons, qui sont tous recyclés.
Notre choix de travailler avec AVENIR APEI, et l’atelier d’Esat de Fourqueux est un autre exemple de notre choix d’une économie responsable, de proximité, d’inclusion sociale.
Les kits sont tous assemblés dans les ateliers par des personnes handicapées qui s'insèrent dans la société par le travail.
Les documents (fiches produits, planches de motifs, cartes postales) sont également imprimés dans les ateliers de l’Esat à Fourqueux .
En conclusion, le MADE IN France en textile est un enjeu majeur, qui connaît aujourd’hui un vrai essor d’intérêt, une réintégration de savoir-faire « perdu »en France, mais ces démarches sont à la fois longues et coûteuses et le consommateur a donc un rôle clef dans le changement de mode et d’éthique de consommation.
A petite échelle, Green Bobine s’appuie sur un concept qui prône le retour à la réparation créative, à la transformation faite par chacun d’entre nous, pour éviter gaspillage, achats de produits d’origine non contrôlée. Mais nous allons plus loin en nous appuyant sur les grands noms de tradition française : DMC et Bohin pour nos achats principaux, et sur une fabrication responsable de proximité à l’Esat de Fourqueux.
Mais beaucoup reste à faire !